Entretien avec Mr Mohammed Siad, PDG des Ets SIAD

Les établissements SIAD comptent parmi les plus anciennes, entreprises algériennes privées spécialisées dans le domaine de l'automobile. Ayant très tôt choisi la filière des équipements automobile ce qui était une petite entreprise familiale, est aujourd'hui un établissement qui couvre 250 emplois directs et 2500 indirectes. Dans l'interview qu'il a bien voulu nous accorder Mr Mohamed Siad, est revenu sur la genèse de l'entreprise, la vision sur le métier et la ressource humaine qui lui est nécessaire.

A quand remonte la création des établissements SIAD ?

A 1966.  L'entreprise a été créée par feu mon père Amokrane Siad. Il s'agissait d'un magasin de pièce de rechange et d'un atelier de mécanique. A cette époque, le marché était très simple car il n'y avait que 3 ou 4 marques de voitures en Algérie.

Comment qualifiez-vous la relation des  SIAD aux véhicules

Je dirais que c'est une passion. Une passion qui a été transmise de génération è une autre. Pour ma part, toute ma vie a été bâtie autour des voitures er de la pièce de rechange. Mon métier est ma passion.

Comment voyez-vous l'organisation du marché des équipements automobile en Algérie ?

Le marché de la pièce de rechange et des équipements automobile en Algérie a commencé è se segmenter dans les années 1999/2000. Cela  suite è l'ouverture de l'importation aux privés. Jusque-lè  le marché était l'apanage des entreprises du secteur public. Depuis il y a eu une décantation qui a permis l'émergence de deux grands pole. Le premier est celui des OES (origin equipement sales). Ce sont des pièces d'origines, de la 2éme monte. Le deuxième pole est celui de la pièce et des équipements, communément appelé IAM (industry after market). Ce sont des pièces qui ont les mêmes caractéristiques techniques que les originaux. Ils sont également appelés adaptables.

Pouvez-vous nous dire quelle est la différence entre une pièce de première monte et une pièce adaptable ?

Les pièces de première monte sont des pièces placées dans les véhicules lorsqu'il est en phase de  fabrication. C'est-è-dire dans l'usine de la marque de fabrique. Comme vous savez, les marque de voitures ne sont pas eux même les fabriquant des composants des véhicules. Ce sont des sous traitant qu'il leurs fabriquent les pièces selon un cahier des charges. Les pièces que l'on met dans les véhicules dans sa phase de fabrication sont des pièces de première monte. Les adaptables, sont des pièces d'origines mais qui sont fabriquée pour le marché de l'après vente. Mais ca ne veut pas dire que les pièce adaptables sont de moindre qualité. Bien au contraire, dans quelques cas, surtout si le véhicule est a quelques milliers de kilomètres au compteur, il est préférable dans ce cas de lui mettre de l'adaptable, car cette pièce va mieux cadrer avec le cycle naturel de vieillissement du véhicule.

Y a-t-il une différence de cout entre une pièce de première monte et une adaptable ?       

 En termes de cout, c'est pas du tout le même calcul. Un constructeur calcul le prix de la pièce sur le cout global du véhicule. Par contre un équipementier déduit cela du prix de revient.

Quelles sont les marques que vous représentez ?

Je ne les ai pas tous en tête car c'est environs 25 marques parmi les plus connues dans le monde de la pièce  de rechange est des équipements de garage et d'outillage pour ne citer que Valeo, Michelin, Total, Facom, SKF, NGK, Brembo, CEMB, Autocolor, Comet ect...

Comment se porte la filète pièce de rechange en Algérie ?

Le marché de la pièce de rechange n'est pas encore bien organisé en Algérie. En principe, un garagiste achète lui-même la pièce de rechange pour ses clients et donne aussi une garantie è son client. Ce qui se produit sur le terrain est que le client achète lui-même sa pièce de rechange sans garantie puis il la ramène au garagiste pour qu'il la lui monte. Du coup, il n'y a pas de garantie. C'est pour cette raison que le client a perdu confiance. Alors qu'il est très important que le client ait confiance en son garagiste. Pour notre part, nous nous employons a développé un système de conseil è l'endroit de nos clients revendeur et garagistes. Car tout est orienté vers le client final. Après tout nous sommes une entreprise de service et d'aide è la prise de décision.

Etes-vous engagés dans la lutte contre la contrefaçon ?

Nous avions tiré la sonnette d'alarme en 1996. A cette époque lè,  nous étions déjè conscients du danger que cela représente dans le domaine de la pièce de rechange. Il faut distinguer entre la contrefaçon de marques et la contrefaçon de qualité. Cette dernière est très grave car pour le cas de la pièce de rechange elle a trait è la sécurité des personnes. Dans notre métier le sens l'éthique et le professionnalisme sont une condition sine qua none. Dans cette optique nous avons toujours milité sur le terrain pour que l'acte d'achat d'une pièce s'effectuent chez les vendeurs agrées.

Comment est organisé votre réseau ? 

Notre siège social est è Azzazga. Nous avons 07 succursales, un réseau de revendeurs, des grossistes et de clients garagistes. En somme nous couvrons toute l'Algérie.

Combien de postes d'emploi avez-vous créer jusqu'a présent ?

Notre entreprise est passée par plusieurs étapes de croissance. Tout en prenant en compte le facteur temps dans ce développement. Aujourd'hui nous sommes a 250 postes d'emploi directe et environs 2500 indirecte.

Des projets en perspective ?

Tout compte fait, nous allons bientôt inaugurer une nouvelle succursale è Oran. Il s'agit d'un centre de maintenance (vente et réparation) qui repose sur 6000 m2. Sur place nous avons prévu un centre de formation et de mise è niveau du personnel dans tous les métiers en rapport. Ce centre est ouvert aux collaborateurs des Ets Siad mais aussi è ceux des grossistes, revendeurs et autres garagistes partenaires. Nous souhaitons développer le service diagnostique.

 Combien de référence avez vous en stock ?

Quelque chose comme 150.000 références.

Comment cela est-il organisé  ?

Nous travaillons par lignes de produits. Comme par exemple, le freinage, la suspension, l'éclairage, les équipements de garages ect…

En parlant d'équipement de garage, est ce que vous assistez vos client dans la mise en fonctions ?

Bien sur. Pour nous il ne s'agit pas que de vendre. La fourniture des équipements est accompagnée d'une formation sur les produits et une formation aux mécaniciens aussi.  Vous savez que les véhicules d'aujourd'hui sont spécifiques. Ils embarquent ce qu'on appelle la mécatronique. C'est un devoir pour nous de prodiguer des formations aux  techniciens. D'ailleurs, le futur centre d'Oran prévoit des formations cycliques au bénéfice des équipes de nos clients.

Qui est ce qui assure ces formations ?   

En amont se sont les formateurs des fabricants. Dans une approche pédagogique, ils forment nos formateurs. Qui par la suite  prennent le relais.

Mais en attendant ce centre est-ce que votre ressource humaine est-elle  recyclée ?

Oui, en ce moment  même nous avons une équipe composée de 06 personnes qui sont è Marseille (France) dans le cadre d'une formation.

Ces formations sont-elles financées par l'entreprise ?

 Totalement.

Je sens qu'il ya un mais… ?

Oui, le hic est que très souvent, quand nous formons notre ressource humaine et que cette dernière accède è un niveau des compétences recherché, elle  ne tarde pas a être « piquée » par la concurrence qui offre des rémunérations plus intéressante.

La migration de la ressource humaine vous pose-elle un souci ?

Oui, car il y a des postes d'emploi spécifiques auxquels on ne trouve pas de CV correspondant. Pour ces postes, nous sommes obligés de former nos employés qui  présentent les qualifications requises. Mais si en bout de chaine, notre collaborateur s'en va,  nous sommes un peu embêtés. D'ailleurs c'est pour cette raison qu'avant d'envoyer nos collaborateurs en formation on leur fait signer des documents qui les maintiennent en poste pendant un certain temps.

Quels sont les postes pour lesquels vous de trouvez pas de candidats ?

Par exemple, conseillé technique, chef d'atelier, gestionnaire de stock, responsable technique.

Parlez-nous un peu de votre politique en termes de ressource humaine

Très tôt, nous avons fait le choix de travailler dans la transparence la plus absolue. Ainsi nous procédons è la déclaration de notre personnel avant même qu'il n'ait commencé è travailler. D'ailleurs, c'est une règle chez nous, un employé doit d'abord être déclaré et assuré pour que l'on signe son document recrutement. Nous déclarons aussi les collaborateurs saisonniers. Si un employé est recruté chez nous pour 10 jours et bien nous le déclarons pour 10 jours.

Qu'en est-il de la certification Iso ? 

Je pense que nous travaillons déjè a la norme Iso. Ceci dit  nous aimerions bien si des experts viennent nous évaluer. Ca va nous permettre de nous mettre è niveau.

Avez-vous une idée sur le chiffre d'affaire du marché de la pièce de rechange en Algérie ?

L'informel nous empêche d'avoir des chiffres précis car ils minorent les valeurs. Mais ca se situe  entre 600 et 800 millions d'euros

                                                                                                                                                                                                                                   Entretien réalisé par Nabil Meghiref

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

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