Un reportage réalisé par Said Lacète à Doha (Qatar)
Particulier, le trafic routier au Qatar. En effet, la majorité de la population du Qatar roule en SUV et rares sont les habitants de Doha qui possèdent des citadines ou berlines. C’est du moins, le constat que nous avons pu relever durant notre séjour au sein de La Perle. Normal, diriez-vous quand on sait que les Qataris aiment parfois se balader dans le désert qui se pointe juste à la sortie de l’agglomération. Ainsi, un véhicule 4x4 est obligatoire aussi bien sur le bitume que sur les dunes mais une berline s’abîmerait à coup sûr. Cependant, dans un autre registre, la procédure pour rouler au Qatar est tout autre par rapport aux ressortissants étrangers. Par exemple, un permis étranger n’est valable que 7 jours et dès lors, il faudra avoir un permis qatari pour pouvoir rouler. Au Qatar, toute voiture doit faire l’objet d’un renouvellement de la carte grise chaque fin d’année. C’est pendant ce renouvellement que seront perçues les amendes et contraventions (si amendes il y a) de l’année qui vient de s’écouler. Le préposé au guichet vous demande d’aller payer toutes vos contraventions d’abord avant de revenir pour renouveler votre carte grise. Les excès de vitesse, l’utilisation du cellulaire au volant, le chevauchement de la ligne continue, le non respect du stop ou du feu tricolore sont sciemment surveillés par des radars presque invisibles sur les voies et une fois « flashé », le conducteur recevra un message sur son portable lui indiquant le lieu, le jour et l‘heure de l’infraction routière.Aussi,une taxe routière est imposée aux utilisateurs des véhicules ayant plus de trois ans et passée cette durée, la voiture doit subir un contrôle technique.
Des bouchons nocturnes toute l’année
A Doha, on y rencontre des feux tricolores mais énormément de ronds points. Cela s’explique par le fait que la circulation est dense aux heures de pointe mais surtout la nuit puisque les habitants de Doha aiment sortir et se promener tout au long de la Corniche. La veille du week-end, il est pratiquement impossible de trouver une place pour garer dans cet endroit paradisiaque et c’’st la raison pour laquelle que l’on retrouve juste avant le coucher du soleil de grosses et belles voitures de marques TOYOTA, KIA, HONDA, JMC, MITSUBISHI, NISSAN pour ne citer que ceux-la. Conduire en plein milieu d’un bouchon à Doha est synonyme de patience. Les feux tricolores marquent un temps très long avant de changer de couleur au Qatar mais aucun conducteur n’appuie sur son Klaxon pour vous demander de démarrer si vous êtes à l’arrêt ou dès que le feu se met au vert.
Des immatriculations plus chères que les voitures
Au Qatar comme un peu partout dans les pays du Golfe, le prix de la plaque d’immatriculation peut parfois dépasser celui de la voiture à laquelle elle est « plaquée ». En effet, les plaques minéralogiques sont un signe de richesse. Les riches s’amusent et des disputent aux enchères les immatriculations ayant le numéro le plus petit possible. Les plaques d’immatriculation normales possèdent un numéro à six chiffres. Certains milliardaires s’amusent à acheter celles qui possèdent trois ou quatre chiffres pour montrer qu’ils sont riches. Plus on obtient des plaques minéralogiques à moins de chiffres, plus on devient le plus remarqué quand votre bolide roule entre les gratte-ciels de Doha. On nous apprend qu’en 2008, un homme d'affaires a acheté la plaque n°1 pour plus de 10 millions d'euros alors que sa voiture ne vaut même pas le dixième du prix de la plaque. Quand vous voulez vendre votre véhicule au Qatar, la plaque d’immatriculation à trois ou quatre chiffres, se vend toute seule. SI l’acheteur accepte le prix, c’est OK. Dans le cas contraire, vous pouvez lui vendre que le véhicule. Etonnant !
Le transport au Qatar; A t-il lieu d'être?
Il y a dix ans, la première société de transport avait vu le jour. C’est la société Karwa qui met en place des lignes de bus et prend en main la gestion des taxis. Avant l'arrivée de Karwa, chaque taxi travaillait pour son compte avec sa propre voiture. Avec l'arrivée de Karwa, les taxis de couleur orange sont remplacés par de nouveaux modèles de voitures plus récents : Toyota Camry et Škoda. La tarification a connu une légère augmentation. Cependant, la majorité de la population possède une voiture et n'utilise pas les transports en commun, principalement utilisés par la population immigrée venant du sous-continent indien.
Aujourd’hui, le prix à payer pour une course en centre ville avoisine les 20 Ryals Qataris mais parfois les chauffeurs de taxi font fi d’utiliser le compteur et vous propose un prix fixe. Cela se fait pour les personnes étrangères et les touristes dans le coin même si dans chaque taxi, est affiché un numéro de téléphone à contacter et dénoncer le chauffeur si le compteur n’est pas actionné.
La capitale Doha dispose d'un réseau routier complet, composé principalement de doubles chaussées à deux ou trois voies, avec voies de service et grands séparateurs centraux. On a remplacé de nombreux ronds-points par des feux tricolores ou des passages inférieurs et supérieurs. De nombreuses grandes artères de la ville ont été transformées en autoroutes.
S. L.
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