Entre l’adret et l’ubac
L’année 2014 aura été finalement une étape durant laquelle la décrue du marché national s’est confirmée par la hausse des stocks mais également la baisse des importations. Des importations de véhicules qui ont accru leur tendance baissière notamment lors des premiers trois mois de l’année avec 120 219 véhicules alors qu’à la même période de l’année 2013, il y eut pas moins de 156 015 voitures importées. Ainsi avec cette baisse de 22,94%, le marché algérien connaît quelques entraves pour éclabousser les ventes et se remettre sur rails. Pourtant en 2012, le marché national avait connu le summum de ses desseins. On s’en rappelle que celui avait dépassé les 600 000 véhicules mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas puisque la chute vertigineuse s’est manifestée et dès lors, les professionnels avaient prévu cela notamment en 2013 puis en 2014.
D’abord, la baisse des importations s’est frayé un chemin en raison de la chute de la demande qui a ouvert un champ important au facteur quantitatif des stocks. Ensuite, il y a eu, pour chevaucher, l’intérêt particulier, primordial et important du consommateur qui s’est retourné vers l’immobilier pour y thésauriser ses économies et répondre allégrement aux «caprices» de l’AADL. Pour le citoyen algérien, mieux vaut avoir un toit familial qu’une toiture mécanique.
Des chiffres peu reluisants
La fin 1er trimestre 2014 et le vestibule du second de la même année, ont été entrecoupés par le déroulement du Salon International de l’Automobile d’Alger. Il est vrai que ce dernier, de par les remises, les offres, les baisses des prix affichées durant ce Salon, a redressé «timidement» la barre mais cela ne veut aucunement dire que le marché national est sorti de l’auberge. Donc, à la fin du mois de juin 2014, le marché des véhicules s’est légèrement redressé avec un pointage de 28.045 livraisons. Seul mois où des concessionnaires se sont frotté les mains même si les retombées positives du Salon ont mis trois mois pour renflouer les caisses desconstructeurs établischeznous. Il faut dire donc que sur le premier semestre de l’année 2014, le renforcement n’a pas pu faire mieux que -28,03% pour les 180.277 voitures vendues par rapport aux 250.505 factures établies pour les six premiers mois de l’année 2013. Le classement établi à cette époque a fait ressortir le leadership occupé par Renault Algérie avec 26.509 livraisons, suivi respectivement de Peugeot Algérie (19 788 ventes) et Hyundai ( 19.570 livraisons).
Symbol pour la mise
Par la suite, l’année 2014 ne nous a rien mis sous les dents. A part, bien entendu l’événement majeur à savoir l’inauguration de l’usine Renault Production Algérie et la sortie de la première Symbol made in Bladna. Un événement majeur, comme nous venons de souligner, dans un secteur qui patauge dans la gadoue et un marasme qui ne dit pas son nom. Ainsi, on pourra dire, même si les chiffres ne sont pas encore exacts, que le marché national stagnera au 31 décembre 2014 pour rester autour des 22,3% voire 23%, passant à 386.316 voitures entre janvier et novembre 2014, contre 497.187 unités sur la même période de l'année précédente.
Pour revenir à la nouvelle manufacture d’Oued Tlelat, il y a lieu de signaler qu’en dehors de l’orgueil inédit quant à construire « chez nous », la création d’une entreprise de pièces mais aussi des centaines d’emplois même si la manufacture est à l’état embryonnaire. Lors de notre visite à cette usine, le directeur général de l’usine, M. Bernard Sonilhac, nous a clairement signifié qu’il est prévu la multiplication des capacités de production et également d’autres départements pour que son usine puisse produire les objectifs tracés.
Symbol made in «chez nous» a pu attirer un bon nombre de clients depuis sa sortie d’Oued Tlélat. Le véhicule est proposé en plusieurs coloris, avec une panoplie d’équipements et ce GPS qui reste le principal attrait chez le consommateur algérien. A Oran, et plus précisément lors du Salon Autowest, la Symbol s’est taillée la part du lion en matière de visites.
Autowest pour colmater les entailles
Le 14e salon de l’Automobile de l’Ouest est venu clôturer une année mi-figue, mi-raisin. Il est vrai que cette édition a confirmé encore une fois que ce salon de l’Ouest intéresse beaucoup la clientèle et n’arrête pas de gagner en maturité. Plus de 250 000 visiteurs, soit +25 % par rapport à l’édition 2013, se sont pavanés dans les larges couloirs du Centre des Conventions pour admirer les nouveautés et profiter des remises effectuées pour la circonstance. Seulement, la question qui s’impose est la suivante : Peut-on quantifier le nombre de visiteurs quant à être égal à celui des visiteurs qui passent les commandes. Des commandes, il y en a eu, certes, mais quel est celui qui pourra vous avancer des chiffres au 31 décembre 2014 ? Malin celui qui répondra à cette question.
En attendant les chiffres de tous les concessionnaires qui forment le marché national, contentons-nous d’espérer que 2015 sera une année meilleure que celle qui vient de se terminer. Meilleure dans la mesure où chaque département puisse trouver son compte : Le citoyen jouer au Yoyo avec la combinaison voiture- AADL et le concessionnaire avec ses remises et ses « rêveries ».
Bonne année !
Said Lacète
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