Sale temps pour l’automobile : Analyse

 

Dérapage des grands constructeurs américains, ventes au ralenti et suppressions d'emploi en Europe de l'Ouest, coup de frein sur la production au Japon. Les clignotants du marché automobile sont au rouge. Après plusieurs années de croissance, les ventes de véhicules dans le monde devraient stagner, voire baisser en 2008. L'essor des pays émergents ne compense plus le ralentissement des pays développés, mis è mal par la crise financière et l'envolée des matières premières comme le pétrole et l'acier. “La crise financière a un effet psychologique sur les consommateurs qui reportent les gros achats, d'autant que les conditions de crédit sont de plus en plus dures”, juge Guillaume Mouren, analyste chez Xerfi. “Il n'y aura pas de reprise avant le second semestre 2009” sur les principaux marchés, prévient-il. En très mauvaise passe, le marché américain devrait chuter d'environ 15% cette année. Les constructeurs américains spécialisés dans les gros véhicules (4X4, pick-ups) gourmands en carburant, n'ont plus la cote et perdent des parts de marché face è leurs concurrents japonais. Les “Big Three” de Detroit, General Motors, (Ford et Chrysler) accumulent des pertes abyssales. Le numéro un mondial GM, qui a encaissé 70 milliards de dollars de pertes depuis 2005 et est engagé dans un vaste programme de restructuration, est en passe de se faire détrôner par le japonais Toyota. Jusqu‘è présent, l'Europe s'en sort mieux que les Etats-Unis où 232.000 emplois (constructeurs et équipementiers) ont été détruits depuis 2005, soit plus de 20% des effectifs. En Europe, ce sont surtout les marchés espagnol, italien et britannique qui souffrent, alors que les ventes en France et Allemagne résistent. Mais en Europe aussi, le ralentissement des cadences se répercute sur l'emploi: Renault vient d'annoncer la suppression de 6.000 emplois dans 19 pays européens, dont 4.900 en France. PSA a lancé un programme de 6.200 départs volontaires en 2007, puis un autre sur 1.100 postes début 2008. Les constructeurs occidentaux “délocalisent la production de modèles d'entrée de gamme” dans des pays è bas coûts, afin de tenir leur objectifs de rentabilité, commente Yann Lacroix, analyste chez l'assureur crédit Euler Hermes. Champions de la rentabilité, les constructeurs japonais comme Toyota, Honda, Nissan et Mitsubishi Motors ont subi è leur tour une chute de leur production mondiale en août, en raison du recul de la demande aux Etats-Unis. Mais ils pourront se rattraper sur des marchés asiatiques en pleine expansion, comme l'Inde ou la Chine. D'autres pays émergents affichent une belle forme comme le Brésil ou la Russie, qui passera cette année premier marché européen devant la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Les pays émergents devraient contribuer pour 95% è la croissance du marché attendue è l'horizon 2015, estime le cabinet PricewaterhouseCoopers. Mais l'ordre mondial ne sera pas pour autant bouleversé: les dix premiers constructeurs continueront è concentrer près de 83% de la production mondiale.

 

Lancement BAIC

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