Reportage : Alger Tunis en BRILLANCE BS2

Nous l'avons testé sur de petits trajets è Alger. Le véhicule nous a laissé sur notre soif. Nous avons alors pris la décision de testé cette BS2 sur un long trajet. Environs les 2000 kilomètres qui séparent Alger de Tunis en aller retours. Il est è noter que ce test de conduite repose sur un principe : Celui de n'éteindre le moteur qu'une fois avoir franchi la frontière tunisienne.Pour des raisons pratiques nous avons pris la route pendant qu'il faisait nuit. Première remarque. L'éclairage de la BS2 est d'une bonne qualité. Une grande partie de l'autoroute vers Bouira et Bordj Bou Arreridj n'est pas éclairée. Rouler avec les feux de croisement est assez confortable, mais quand on met les phares on è l'impression qu'il fait jour. Le comportement routier de la voiture nous è vraiment laissé bonne impression. La nouvelle autoroute de l'Est, pas très fréquentée en cet horaire de la journée nous a permis de provoquer le moteur. Les 101 ch cachées sous le capot propulsent la voiture avec une fort belle manière. Nous avons relevé une stabilité exemplaire et une tenue de route qui ferait rougir des européennes et des asiatiques affirmées.

Slalomes nocturnes

Mais ce n'est pas sur l'autoroute qu'il a été possible de constater l'étonnante tenue de route de la voiture. C'est plutôt sur les chemins montants et sinueux qui précédent l'entrée de la ville d'El Yachir. Nous nous sommes permis quelques slalomes poussés. La prise de roulis est maitrisée. La voiture vire è plat. La direction s'est également révélée souple est précise. La conduite est agréable et le dynamique du châssis surprenant. Nous avons également relevé une bonne insonorisation de l'habitacle. L'ambiance est sereine, aidée en cela par des matériaux d'assemblage de bonne qualité et le confort de l'espace habitable. 
Lancée è plein régime Brillance brise l'épais mur de l'obscurité qui pèse sur la vallée du Djebel El Bibane (Le mont des portes). Des odeurs de grillades sur la braise captent nos narines et titillent nos papilles. Une halte è El Yachir s'impose. Nous stationnons la voiture dans le parking d'une rôtisserie qui se trouve en bordure de la route nationale N°5. Pendant que nous dégustons nos tranches d'agneaux grillés, on remarque que des personnes (bcbg) tournent autour du véhicule. Unes des personnes attablées au restaurant nous pointent du doigt « voila les propriétaires » disait-il. 
Après les salamalecs d'usages, ces personnes nous ont affirmé avoir été attirés par le design du véhicule pendant que ce dernier les dépassait è hauteur de Mensourah. Ils ont confié avoir essayé de suivre la voiture mais cette dernière dévorait le bitume d'une manière tel qu'il n'a pas été possible de la pister longtemps. On leur explique, qu'il s'agit d'une nouvelle marque introduite en Algérie par la Saida (groupe GBH) et qui est également représentant de Citroën et Mahindra. Tout en nous demandant le prix du véhicule ainsi que les coordonnées du concessionnaire, on nous interroge sur un air dubitatif « pourquoi laissez vous le moteur du véhicule tourner au ralenti pendant que vous êtes attablés è la terrasse du restau ? » On explique alors que nous sommes des journalistes automobile et que nous faisons un test de conduite Alger-Tunis avec pour principe de ne couper le moteur qu'une fois arrivé sur le territoire Tunisien.

Puissante et peu gourmande

Cap sur la coquette Annaba. L'Axe Bordj Bou Arréridj, Constantine en passant par Sétif est plutôt facile. C'est une route è sens unique et en double voie. Nous atteignons Constantine en environs 3 heures temps. La capitale de l'Est se réveille. Nous la dépassons d'une traite en direction d'El Khroub. Ce tronçon est è notre avis le plus délicat de la route vers Tunis. Appelée El-Kentour par les initiés, cette route faite de décentes abruptes et d'interminables montés est dangereuse è plus d'un titre. Très fréquentée par les camions poids lourds il faut être très vigilant lors des dépassements. Un véhicule qui n'a pas une bonne reprise du moteur et un bon freinage aura du mal è survivre è cette étape. 
Cela n'a vraiment pas été le cas du véhicule que nous testions. Si le moteur et la stabilité n'avaient plus rien è nous prouver, nous avons néanmoins apprécié le mordant des quatre freins è disques. Le branchement de Skikda et Guelma est dans le rétroviseur. Berrahal nous souhaite la bienvenue. Prés de 600 kilomètres ont été parcourus avec la climatisation allumée et l'aiguille de l'essence n'est qu'è la moitié sachant que le plein de carburant (900 Da) a été fait è Alger. En d'autres termes avec un seul plein cette Brillance BS2 est capable de vous faire passer la frontière du pays frère et continuer è rouler en Tunisie pendant un jour. C'est è peine croyable ! Avec d'autres voitures, pas moins de deux pleins d'essence auraient été nécessaires pour effectuer le même trajet. Nous sommes è Oum Ettboul. Plus que quelques bornes nous séparent de la frontière. Nous faisons un plein d'essence car le carburant coute très cher en Tunisie. 20 Dinars Tunisiens (1600 Dinars Algériens) représentent une quantité équivalente è 200 dinars d'essence sans plomb en Algérie. Nous sommes éblouis par la beauté du paysage. La route est belle et réserve des fois de drôles de surprises.

Tabarka nous ouvre ses bras

Les formalités ont été très souples, le personnel de la Police des frontières Algérienne (PAF) ainsi que les agents de douanes sont très sympathique. Nous échangeons quelques points de vue sur des matchs de football. Un agent de la Police Tunisienne arrive. Il nous serre la main avec un large sourire. C'est le chef du poste frontalier tunisien« Comme vous voyez nous travaillons en étroite collaboration avec nos frères Tunisiens » lance un douanier Algérien. Nous passons la frontière tunisienne avec autant de facilité que d'hospitalité. Ce n'est qu'une fois entré en Tunisie que nous avons coupé le moteur. La « brillante » è amplement mérité ces moment de relaxe. A aucun moment la voiture n'a montré un signe essoufflement a fortiori qu'un vent chaud a soufflé tout au long du trajet. On s'arrête a coté de l'hôtel de France de Tabarka ville, juste le temps de faire le change et engloutir un bon Chapatti tunisien et nous revoilè encore sur la route vers Tunis la capitale. La route vers Beja est devenue plus agréable depuis qu'elle a été goudronnée. Sur l'autoroute de nouveaux points de passage ont été installés. Beja Tunis coute 1.5 DT. 
Très peu fréquentée et bien droite, il est difficile de résister è l'envie de faire un peu de vitesse sur cette autoroute. Mais attentions au radar et è la police des routes omniprésente. Une fois n'est pas coutume nous avons fait monter le régime è 190km/h. Pas la moindre vibration n'a été ressentie. Cette voiture est vraiment bonne. La brise fraiche de la tombé du jour nous a permis de profiter du plaisir de rouler avec le toit ouvert. Nous avons profité de la beauté de Tunis, Hammamet et Nabeul pour prendre quelques photos et vidéo de la voiture avant de revenir au pays. Le look de la BS2 ne manque pas d'attirer le regard des tunisiens et des touristes étrangers. Sur le chemin du retour et au niveau de Bordj Bou Arreridj nous sommes surpris par une très forte tempête. Les grêlons étaient tellement gros et tombaient avec une telle violence que tous les automobilistes se sont arrêtés sur le bas coté. Le toit ouvrant ainsi que les pare-brise ont très bien résisté aux chocs. Un autre bon point è mettre au crédit de la voiture. Pour le chemin du retour, nous avons fait un plein d'essence è Oum Tboul. Arrivés è Alger il nous restait un quart de plein dans le réservoir.