Plus de 55.000 véhicules recherchés en Algérie

Le chiffre est tout de même inquiétant : plus de 55 000 véhicules sont actuellement recherchés par les services de sécurité è travers les quatre coins du pays. Des moyens de locomotion introduits avec de faux documents è partir de l'Europe, des pays voisins d'Afrique et du Maghreb, en passant par les voitures et les camions volés dans des embuscades jusqu'au simple vol dans les quartiers et les cités, de gros moyens sont mis è contribution pour faire face è ce phénomène qui continue de semer panique  au sein des paisibles populations, des entreprises et des administrations. Au point où des instructions fermes ont été récemment données è l'ensemble des wilayas et daïras afin de vérifier minutieusement tous les documents et de prendre du recul pour identifier les auteurs des transactions è travers l'instauration d'un fichier national des cartes grises. Mieux, les services de sécurité iront jusqu'è mobiliser des technologies, les dernières, nous dit-on, pour améliorer les méthodes d'identification et, le cas échéant, les méthodes de recherches, une fois la plainte reçue. Les services de sécurité ont réussi tout de même è déjouer plusieurs tentatives de trafic et de vol, notamment dans les grandes villes d'Algérie. Le banditisme et le crime organisé ayant pris de l'ampleur  en recourant aux méthodes de recel de la pièce de rechange non contrôlée, au démontage systématique des châssis et son maquillage au même titre que la modification des équipements et des plaques d'immatriculation.  La modernisation des structures de recherches au niveau des services de sécurité aboutira également au démantèlement de plusieurs dizaines de réseaux, notamment dans la capitale, en Kabylie, dans les Aurès, dans le Sud et dans l'Oranie.

Le génie technologique contre le génie du mal
Les ramifications iront jusqu'è démontrer l'implication directe de fonctionnaires exerçant dans les administrations dont celles des mines. Le chiffre relayé dans un passé récent, è savoir plus de 8 000 voitures volées annuellement, montre è bien des égards la recrudescence de ce fléau en Algérie, è commencer par Alger, suivie de Batna, Tébessa, Djelfa, Tizi Ouzou, Oran, Mostaganem, Blida, Bordj Bou-Arréridj, M'sila et Sétif. Des enquêtes diligentées par les services de sécurité ont montré que chaque voiture ou camion volé nécessite la complicité  d'une personne proche de l'environnement de la victime (cousin, voisin, gardien de parking, administrateur, agents de stations de lavage…). Ainsi, chaque année, au moins 100 fonctionnaires sont arrêtés par les services de sécurité pour trafic de documents de véhicules, et délivrance de faux documents. Mais de qui un propriétaire d'un véhicule doit-il se méfier ? Toute la question est lè et, souvent, lors d'un vol, la victime subit des  interrogatoires pour chercher le détail qui pourrait manquer aux investigations. Mais, dans la plupart des cas, tout véhicule volé est soigneusement pisté par les gangs. Les “artistes” – un sobriquet qui va comme un gant aux auteurs des actes de vols – ne recourent plus aux méthodes classiques et agressives pour voler une voiture ou un camion. Maîtrise des technologies oblige, les réseaux ne prennent plus de risques et “recrutent” des spécialistes è la fois rusés et agiles. Côté services de sécurité, on évoque également les méthodes modernes pour intercepter les véhicules recherchés, comme le GPS ( système de positionnement mondial) ou encore le système PDA relié au serveur central et qui supervise le ballet terrestre è partir de salles de trafic. Ce dernier système, “une véritable révolution”, nous explique-t-on, enregistre jusqu'è 6 millions d'unités è la fois et emmagasine les images des voitures en circulation. Dans son mode opératoire, cette merveille en surprend plus d'un : si ce système détecte une voiture volée au passage devant la caméra reliée au DAP,  et si ledit véhicule est répertorié, la sirène de la voiture se déclenche automatiquement. Il ne reste qu'è donner le signalement de la voiture pour l'intercepter. La géo-localisation, un autre mode opératoire, est également en cours de généralisation, notamment pour contrôler les nouvelles rocades, l'autoroute Est-Ouest et les routes secondaires récemment ouvertes è la circulation. Mais dans les marchés d'occasion, les “smasris” font fureur. Faux documents, faux numéros de châssis et modifications des équipements, l'acquéreur tombe dans le panneau et devient, par la force des choses, “coupable jusqu'è preuve du contraire”. À partir de son acte “d'acheter” au marché noir, il devient receleur, è l'image du commerçant qui acquiert la pièce de rechange dans la casse automobile sans en chercher son origine.

Un fléau qui dépasse les frontières…
L'autre filière demeure celle du Grand-Sud. Elle active jusqu'è la partie nord du pays, è partir du Sahel, et atteint les Hauts-Plateaux. le vol et le trafic de véhicules font des ravages, avec une moyenne de 25 è 30 voitures et camions qui disparaissent quotidiennement dans la nature. Avec une moyenne de 20 affaires traitées annuellement dans chaque wilaya, ce fléau dope le crime organisé, notamment le crime transfrontalier. Y compris le vol des 4X4 qu'exploitent les agriculteurs et autres agents de tourisme et qui ont fait l'objet de vol, dans l'extrême sud du pays, par des individus affiliés è des réseaux de trafiquants. Car, en fait, ce phénomène n'est pas dissocié du trafic  de la drogue et de la fausse monnaie. Par ailleurs, aucun véhicule n'est è l'abri du trafic ou du vol dès que les différentes filières, même si elles se connaissent au bout du compte, ne se reconnaissent pas devant les enquêteurs. Ce fléau ne touche pas que les quartiers ou les cités populaires. Les quartiers résidentiels sont aussi concernés, et souvent, le vol de véhicules de luxe est opéré d'une manière spectaculaire, impressionnante. Surtout le vol de grosses cylindrées équipées d'antivol, la dernière technologie introduite en Algérie par les concessionnaires étant celle qui consiste è protéger le véhicule en cas de vol par le procédé de le faire décoller du sol. Les réseaux des riches ne reculent devant rien, comme les réseaux des pauvres. La fin justifie les moyens, on notera que des centaines d'enquêtes demeurent infructueuses et ce sont les compagnies d'assurances qui accusent le coup. Un manque è gagner jamais révélé par ces compagnies, ni aucun autre organisme financier. Il faut également savoir que chaque année, plus de 1 000 véhicules, souvent abandonnés par les fraudeurs, sont récupérés sur les bandes frontalières algéro-tunisienne et algéro-marocaine. Au niveau des ports, la vigilance est de mise, surtout que les services algériens de sécurité et Interpol concourent au démantèlement des réseaux transnationaux. Des réseaux basés des deux côtés de la rive usent de tous les moyens pour réussir le transit de voitures de luxe. 

 

Lancement BAIC

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